Postdoctorant.e en télédétection et géomatique à l’UMR IDEES

Le postdoctorat s’inscrit dans projet ANR ARHYCO, qui vise à une meilleure compréhension du rôle des bords de route dans la (dé)connectivité hydro-sédimentaire des petits bassins versants agricoles. La finalité de ce projet est de voir dans quelle mesure cet objet méconnu des paysages anthropisés peut-être un marqueur de vulnérabilité mais également un levier pour une gestion intégrée et raisonnée des eaux de ruissellement à l’échelle des territoires. Notre postulat est de supposer qu’une approche intégrée et transdisciplinaire est la plus adaptée pour appréhender cet objet dans un double contexte de transition écologique, climatique et environnementale et de transformation des paysages ruraux.

Présentation du service d'affectation :

L’UMR IDEES regroupe des enseignant.e.s-chercheur.e.s, des chercheur.e.s, des ingénieur.e.s de recherche et/ou d’études et des doctorant.e.s. Elle regroupe environ 150 membres autour de spécialités reconnues en France et à l’international telles que la modélisation et l’analyse spatiale, le transport et les environnements portuaires, la santé et les risques, les Technologies d’Information et de la Communication (TIC) ou encore les recompositions socio-territoriales. Son identité est associée d’une part à son organisation multisites (Université de Caen Normandie, Université Le Havre Normandie et Université de Rouen Normandie) et son projet transdisciplinaire. Parce que si l’UMR IDEES est composée en majorité de géographes, elle compte également des sociologues, des historiens, des économistes ou des chercheurs en Sciences de l’Information et de la Communication. Plus précisément, IDEES Caen réalise des recherches sur les relations nature-sociétés dans un contexte de changements globaux et climatiques. Les thématiques de recherche, qui s’effectuent avec divers instituts (INEE, InSHS, INSERM, INSU…).

Positionnement hiérarchique :

Les travaux seront réalisés sous la direction scientifique de Marianne Laslier (UMR EDYSAN 7058 CNRS), enseignante-chercheure en écologie, géographie et télédétection ; Pauline Dusseux (UMR PACTE 5194 CNRS), enseignante-chercheure en géographie, environnement et télédétection, Mohand Medjkane (UMR IDEES 6266 CNRS), ingénieur de recherche en géographie, géomatique et base de données et Romain Reulier (UMR IDEES 6266 CNRS), responsable du projet et enseignant-chercheur en géographie, hydrologie et transfert hydro-sédimentaire 

La personne recrutée disposera d’un poste de travail au sein du laboratoire IDEES à l’Université de Caen Normandie et des moyens d’acquisition, de traitement des données pour mener à bien ses missions.

Lieu de travail : Université de Caen Normandie, Campus 1, UMR 6266 CNRS IDEES CAEN, Esplanade de la Paix, 14000 CAEN

Missions :

Vous conduirez des activités de recherche dans les domaines interdisciplinaires de la télédétection, de l’analyse spatiale, de l’hydrologie et du paysage. Il est attendu une compréhension et une analyse des interactions spatiales entre les flux hydro-sédimentaires de surface et la structure du paysage.

Vous travaillerez sur la tâche 1.1 dédiée au développement d'outils méthodologiques pour la caractérisation automatique des bords de route. Les objets situés en bord de route peuvent être de petite taille (bandes enherbées) et/ou tridimensionnels (fossés, haies) et s'étendre sur de vastes zones (échelle paysagère). Il sera attendu du post-doc une recherche des données les plus adaptées à la description des bords de route, à l’étude de leur disponibilité et/ou aux méthodes d’acquisition puis au traitement de ces données. Des sites privilégiés seront identifiés en amont du contrat en lien avec les autres objectifs du projet et la disponibilité de données de terrain.

À l’échelle locale, un inventaire de terrain (y compris par balayage laser terrestre) et des acquisitions par drone (photogrammétrie, imagerie multispectrale et LiDAR) seront utilisés pour caractériser finement les bords de route en lien avec les transferts hydrosédimentaires. À des échelles plus petites, des données aériennes (données LiDAR de l’IGN et ortho-images BD Ortho IRC de l’IGN) ainsi que des images satellites à haute résolution (SPOT, Pléiades, TerraSAR) seront exploitées pour cartographier les bords de route. L’inventaire de terrain servira de base de référence pour l’étalonnage des méthodologies.

Une chaîne de traitement reproductible et adaptée à la diversité des données potentiellement mobilisées sera à réfléchir et à développer, en concertation avec les partenaires du projet et notamment les responsables des autres objectifs du projet.  Par exemple, des outils de traitement d’images numériques, tels que le filtrage ou la morphologie mathématique, pourront être évalués pour extraire les éléments structurants des bords de route à partir des images. En combinant des informations spectrales et/ou dimensionnelles, des méthodes de classification et/ou d’apprentissage profond pourront également être développées. De plus, la complémentarité entre les différentes sources de données utilisées (notamment entre les données LiDAR aériennes et les images satellites optiques) sera évaluée afin de caractériser les objets d’intérêt avec la plus grande précision possible. Afin d'améliorer la résolution spatiale des images tout en conservant une large couverture spatiale, des méthodes de démélange (unmixing) pourront être testées, en utilisant les images de drones comme éléments finaux pour améliorer la résolution spatiale des images satellites. À partir de ces données de télédétection, plusieurs indicateurs seront extraits pour caractériser les bords de route, notamment la couverture et la structure de la végétation, ainsi que des paramètres de pente ou d'altitude. Enfin, une cartographie automatique des bords de route sera à proposer, en lien avec les autres objectifs du projet.

Vous valoriserez les résultats au travers de rapports techniques et d’articles scientifiques, ainsi qu’en participant à des conférences.